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Burn-out sexuel : Quand la libido des femmes actives s’épuise sous la pression du quotidien

  • al
  • 16 avr.
  • 3 min de lecture

Entre carrière, famille et obligations multiples, le désir féminin traverse une période critique. Comment expliquer ce phénomène où des femmes performantes sur tous les fronts voient leur libido décrocher ?



Un mal invisible aux racines multiples

Le désir sexuel féminin traverse une crise silencieuse. De plus en plus de femmes actives rapportent une baisse, voire une disparition de leur appétit sexuel, sans que cela ne soit forcément lié à un trouble médical ou à une rupture affective. Ce phénomène s’appelle désormais le « burn-out sexuel ».

Derrière ce terme, se cache un ensemble de facteurs psychologiques, sociaux, hormonaux et émotionnels qui participent à une véritable asphyxie du désir. Ce n’est pas le sexe en soi qui est rejeté, mais la pression, la fatigue chronique et la surcharge mentale qui rendent l’intimité presque impossible à accueillir. Une étude de l'INED (2021) a révélé qu'une femme sur trois a déclaré avoir ressenti une baisse de désir sexuel depuis la crise sanitaire, liée notamment à un sentiment d’épuisement général et au surmenage émotionnel.

Dans une société où la performance est glorifiée, même la sexualité devient une tâche de plus à accomplir, et non un espace de plaisir ou de connexion.


Le burn-out sexuel, entre fatigue mentale et surcharge émotionnelle. Quid la libido ?

Le burn-out sexuel n’est pas une absence définitive de désir, mais un effondrement temporaire provoqué par un stress prolongé et un excès de sollicitations. Il se distingue d’une simple période de « baisse de libido » par sa durée, son intensité et son impact global sur la qualité de vie. Les femmes concernées décrivent souvent une fatigue mentale qui rend toute tentative d’intimité pénible ou envahissante. La charge émotionnelle de la journée – enfants, travail, décisions, gestion du quotidien – laisse peu de place à une disposition intérieure propice au désir. Selon l’American Psychological Association (2022), 62 % des femmes actives se sentent constamment sous pression, un chiffre bien supérieur à celui des hommes. Ce déséquilibre se répercute directement sur leur santé mentale et sexuelle.

Les recherches menées par Brotto et al. (2021) ont également mis en lumière que le stress chronique a un effet inhibiteur sur le système de désir sexuel, en particulier chez les femmes qui ont peu de temps pour elles-mêmes et se sentent déconnectées de leur corps.


La pression de la performance dans la vie intime

Dans l’imaginaire collectif contemporain, la femme moderne est censée tout réussir : être une professionnelle compétente, une mère attentionnée, une partenaire engagée et, bien sûr, une amante disponible. Cette vision idéalisée crée une pression constante qui s’immisce jusque dans la chambre à coucher. Sous couvert d’émancipation, de liberté sexuelle et d’épanouissement personnel, de nombreuses femmes se sentent sommées de performer aussi dans l’intime. Le désir devient alors normé, cadré, mesuré. Il faut avoir envie souvent, être spontanée, curieuse, sexy mais pas trop, sauvage mais romantique, disponible sans être soumise. Cette injonction permanente finit par générer un sentiment de devoir, de mécanisation de l’acte sexuel. Lorsque la sexualité devient une tâche à cocher sur la to-do list, elle perd sa fonction régénérante, sa part de mystère et d’émotion. Le burn-out sexuel est donc aussi le symptôme d’une société qui a instrumentalisé le plaisir au lieu de le libérer.


Conseils pratiques pour prévenir et apaiser le burn-out sexuel

S’autoriser des moments de reconnexion à soi. Réservez des plages horaires rien que pour vous : lecture, bain chaud, balade en pleine nature, silence… Ces instants permettent de se recentrer et de retrouver son corps.

Alléger la charge mentale. Déléguer, prioriser, refuser. Partagez les tâches domestiques et parentales avec équité. La sexualité s’épanouit mieux dans un esprit détendu et disponible.

Instaurer un dialogue bienveillant dans le couple. Exprimez vos ressentis sans honte ni accusation. Parler de la fatigue sexuelle permet de lever les malentendus et de créer un climat d’écoute propice à l’intimité.

Explorer la sexualité en dehors de la performance. Privilégiez la lenteur, les caresses, les massages, le toucher sans objectif.

Se faire accompagner si nécessaire.Sexologues, thérapeutes, groupes de parole féminins, il existe de nombreux professionnels formés pour accompagner le burn-out sexuel. Vous n’êtes pas seule.

 

 

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GIANPAOLO FURGIUELE
Psychanalyste et sexologue Nice

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